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fiche lecture
LE CHATEAU PERDU
par Michel Bonvalet
Il faut d’abord parler de l’auteur
pour mieux comprendre la qualité exceptionnelle du Château
Perdu.
Il fut un homme aux multiples activités et aux grandes qualités
tant personnelles que professionnelles. Georges Ferney officier de
réserve, participa activement à la résistance durant
la guerre, puis à l’aventure Cousteau « le merveilleux royaume
» ensuite.
Né Emmanuel Bonfilhon de Regneiris, il écrivit sous les pseudonymes
de Georges Ferney, de Geoffrey X. Passover, Georges Calissane ou Patrick
Robin quelques uns des meilleurs Signe de Piste dont certains sont devenus
très vite des classiques de la collection (Fort Carillon, La Ménagerie,
Le Prince des sables ou Le chemin de la liberté).
Juriste, historien, sportif accompli (pilote d’automobile et d’avion), photographe,
cinéaste (on lui doit l’adaptation des Cent Camarades de Claude
Appel), il était passionné par l’histoire et les voyages.
Un homme qui a bien rempli sa vie d’aventurier et d’écrivain.
J’ai relu Le Château perdu avec beaucoup de plaisir, considérant
comme indispensable la replongée, à intervalles plus ou moins
réguliers, dans les classiques de la collection pour en apprécier
toute la saveur même si, parfois, l’époque, le style, l’expression
des sentiments semblent un peu « hors du temps » sans être
désuets.
A la lecture de ce roman on comprend mieux l’histoire du Lys éclaboussé
(Jean-Louis Foncine/Antoine de Briclau) et l’épopée du soit
disant Dauphin dans les maquis auvergnats.
L’histoire se déroule dans cette magnifique province sauvage à
souhait, et débute par une explo de patrouille de scouts parisiens.
Les scouts ne sont que la justification de départ, il ne s’agit pas
d’un roman sur le scoutisme.
La découverte d’un village portant le même nom qu’un des patrouillards
(absent lors du camp) va exacerber la curiosité du CP. De même
que la rencontre de l’enfant sauvage, accompagné de son loup, qui
se prétend comte de Flageac et Seigneur des collines va déclancher
la recherche du lien de parenté entre les deux garçons.
Michel, le CP, en se liant d’amitié avec Roland de Flageac, va tenter
de pénétrer le mystère qui entoure cette famille et
de découvrir le château mystérieux où les Flageac
ont dissimulé un trésor d’une telle importance qu’ils auraient
pu sauver la monarchie.
L’histoire de France jalonne ce roman et de nombreux retours nous font revivre
les événements de la famille et de la Province en nous plongeant
dans le passé pour mieux nous tenir en haleine.
Il n’y a ni ennemis, ni luttes, ni grand jeu, simplement une aventure humaine
sur fond historique, dont l’hypothétique fuite du Dauphin dissimulé
dans la forteresse du Puy de la Coquille…
L’auteur excelle dans ce genre d’autant que le secret ne sera percé
que grâce à l’aide du père de Michel rendant ainsi le
roman plus plausible.
Le Château perdu ne le sera pas pour Roland.
Un beau roman d’histoire et d’amitié qui s’inscrit tout a fait dans
l’esprit d’aventure que nous aimons.
Georges Ferney a écrit:
Fort Carillon, La Ménagerie, Le Château perdu,
Le Prince des sables, Le chemin de la liberté
Sous le pseudonyme de Georges Calissane:
Les Fils de la Cité, Le roi d'infortune
Sous le pseudonyme de Geoffrey X. Passover:
Joar de l'espace, Les survivants de l'an 2000,
Sous le pseudonyme de Patrick Robin:
La maison de l'espoir, L'affaire Stani,
Le Chateau perdu
Georges Ferney
Illustrations de Pierre Joubert
Collection Signe de Piste
Editions Alsatia 1948
©2005 Michel
Bonvalet
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