souvenirs d'aventures
   
 



PAROLES DE SCOUT 3

III. COL DE LA CHAPELOTTE - HAUTS DE CHAUMONT par Francis Maire

Au petit matin, quelques rayons de soleil impertinents surent se faufiler entre les feuilles des arbustes au pied desquels j’avais planté ma tente, et illuminèrent de leurs feux la toile orange, me tirant d’un profond sommeil réparateur.

En effet, aucun fantôme, aucun rôdeur n’avaient eu l’outrecuidance de venir troubler mon repos.

Petit-déjeuner réparateur sur le belvédère, face au splendide panorama du jour naissant. La vie de château, quoi !
Un agréable petit sentier me mena au lieudit “La Vierge Clarisse”, carrefour entre la départementale de Badonviller, et la route forestière qui s’enfonce sous le couvert en direction de la “Pierre à Cheval”. La légende veut qu’un noble chevalier, poursuivi par de méchants soldats, se précipite du haut de ce rocher afin d’échapper à son triste sort. Il retomba bien en dessous, au milieu de la forêt, sain et sauf. Ses poursuivants n’osèrent le suivre dans ce bon prodigieux, ce qui lui sauva la vie. De ce rocher, on découvre une vue magnifique sur le village et le château de Salm.

Mais ce n’était pas l’objet de ma randonnée, je connaissais trop bien l’endroit. Contournant les vieilles ruines du château de Damegall, je me lançai dans le ravin qui en quelques bonds me mena au col de la Chapelotte.

En ce lieu pittoresque se dresse en face de la vieille fontaine sculptée dans le grès rose, une minuscule et antique chapelle, d’où le nom de ce col. C’était une halte incontournable lors de nos ballades de colons, ou pendant nos jeux de piste. Plus d’un goûter y avait eu lieu, à moins que ce ne fut un pique-nique, et grâce à la source claire et fraîche, nous pouvions nous désaltérer.

Le chemin de l’autre côté du col serpente entre les abris de la guerre de 14-18, franchit quelques croupes arrondies, dépasse Rambiroche, pour atteindre un autre col bien moins connu celui-là, le haut de Chaumont.

Je n’étais passé là qu’une seule fois lors d’un camp itinérant avec les Pionnier deux ans plus tôt. La suite du chemin, je ne la connaissais pas, et de par mon imprévoyance, aucune carte ne pouvais venir à mon secours.

Force était pour moi d’abandonner là mon idée de tour de la vallée, et de descendre par un bon chemin connu vers ladite vallée, afin d’utiliser la route pour rejoindre soit mon château du matin, soit quelque autre lieu accueillant pour la nuit.



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©2004 Francis Maire