Reportage:

LES CENT CAMARADES

LE FILM

 
     
Un reportage de Georges Ferney sur le tournage du film.

complété et documenté par Christian Floquet

Il y a d'abord eu le roman de Claude Appell  paru dans la collection Signe de Piste en 1948 (n°33) qui rencontra un beau succès tant par les qualités de conteur de l'auteur que par le sujet traité qui renforçait l'image de la solidarité scoute.
( Pour en savoir un peu plus sur cet auteur)

Lorsque Georges Ferney, lui même auteur de la collection (voir son Entretien au coin du Net) décida de tourner le premier film d'après un roman Signe de Piste, c'est ce roman qu'il choisit pour le scénario et les décors (Le film se déroule à travers Paris) et c'est sa réalisation que nous avons choisi de vous présenter gràce au talent de Christian Floquet qui a réuni toute la documentation dont il disposait (il est l'héritier de Georges Ferney) et l'a mise en forme pour notre grand plaisir.

60 ans ont passé apportant des progrès considérables en matière de communication audiovisuelle (vidéo, microcaméras, son et image numérique, internet etc..) et celà confère encore plus de valeur a ces documents témoignages du temps passé.

Dans ce film joué par des acteurs amateurs on retrouve avec plaisir quelques figures importantes de la collection et du scoutisme : Serge Dalens, Jean-Louis Foncine, Dachs, Aimé Roche, Robert Manson... et même un jeune lycéen réparateur de machines à écrire, Antoine Alhau qui se fera connaître sous le nom d'Antoine de Briclau (Le Lys éclaboussé).

Saluons également la présence de Paul Vermeiren, chef opérateur renommé et réalisateur d'une trentaine de films, qui participait pour la première fois à un long métrage.

Mais laissons la parole au spécialiste. Bonne lecture !

Michel Bonvalet


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Mais ce n'est pas fini ! D'autres documents viendront au fil de leur compilation raviver les souvenirs de ceux qui ont vécu cette belle aventure cinématographique. Pour les plus jeunes elle demeurera l'histoire d'une époque où le cinéma était encore "le cinéma de Papa", avec ses défauts et ses grandes qualités émotionnelles.
Pourtant Georges Ferney fut le premier a utilser le système Pancinor qui sera repris plus tard par Truffaut pour "Les 400 coups". Un travail de pionnier.
Pour les curieux de technique et en apprendre plus : un lien vers wikipdia  

Vous pouvez également trouver la filmographie et la bibliographie de l'auteur sur son "Entretien au coin du Net"

- En complément de cet article, nous livrons à l'appréciation de nos lecteurs l'avis d'un spécialiste qui fut, en son temps, assistant réalisateur de François Truffaut et un auteur Signe de Piste renommé à qui nous devons de nombreux romans , entre autres: Hier la liberté (dont il tira à son tour un film), Le rendez-vous de Casablanca,  Toukaram, taureau sauvage,  La montagne interdite, Le Dieu du Nil, Le sorcier aux yeux bleus... Jean-François Pays :


J'ai parcouru avec intérêt sur le site Jeux de Piste les textes consacrés au film de Ferney dont j'avais entendu parler à plusieurs reprises par Pierre Lamoureux mais dont j'ignorais les conditions de tournage. J'ai un peu de mal à comprendre comment cette expérience a pu être mené à bien sans un financement conséquent. En effet, trouver une caméra et savoir s'en servir est un préalable indispensable mais relativement facile à éliminer. Une fois trouvée la caméra par contre, il faut lui donner à manger des centaines de mètres de pellicules 16mm (pour un film de 80 minutes en ne se permettant que 3 prises par plans, plusieurs de 3 kilomètres), pellicule en principe négative qu'il faut faire développer puis transformer en marron et enfin en positif. Tout cela coûte la peau des fesses et les labo en la matière ne sont pas des bisounours. J'en sais quelque chose puisque mon dernier film en S16 a été bloqué par le laboratoire et n'en est jamais ressorti en raison d'une ardoise que mon producteur avait chez lui. Et je ne dirai rien de la post production 'doublage, montage double bande, enregistrement de la musique, mixage...) Un film pellicule, qu'il soit en 35 ou en 16, à un prix technique incontournable qui rend l'opération extrêmement aléatoire. L'arrivée de la vidéo avec ses caméras silencieuses, le son synchrone multiplexé et finalement la HD a été sur ce plan plus qu'une révolution, un vrai tsunami. Ce film de Ferney a-t-il eu finalement une diffusion?

En adaptant un roman se déroulant exclusivement à Paris, je ne pense pas que Ferney se soit facilité la tache contrairement à ce que vous semblez penser.. En effet, tourner en ville est un cauchemar. Ce serait du reste aujourd'hui impossible de travailler dans les conditions que vous décrivez.. Je pense que le Bracelet de Vermeil, puisque c'était l'autre option, était beaucoup plus facile à tourner car pratiquement en mono-décor et à la campagne: il suffisait en effet de trouver le chateau adéquat et on avait tous les acteurs en permanence sous la main , puisque dans la fiction comme dans la réalité, ils vivaient sous la tente à quelques centaines de mètres du chateau. Pour les cinéastes "amateurs" c'était là des conditions idéales.

Jean-François PAYS